dimanche 2 novembre 2014

Et pourquoi une cd ?


Octobre 2014


PREAMBULE


Ce blog fait suite à plusieurs autres. Il n'a d'autre prétention que de vous faire partager une aventure réalisée sans gros risques, bien au chaud et à l'abri...
L'Aventure avec un grand A quoi !!!

Mais avant tout
vous pouvez, vous DEVEZ aller visiter le blog de Pascal. Trois raisons à cela : il est né avant le mien, il est excellent et il traite de la restauration d'une cd.

http://pascalcanut.wix.com/mesmotosanciennes



A nous maintenant.

L'équipe d'abord, tout le monde ne la connait pas :

Patricia mon épouse qui me laisse vivre ma passion avec bienveillance, qui me suit parfois et s'applique à m'aider quand elle peut.
Alice ma fille qui est à l'origine de la partie informatique, d'un peu d'outillage, de bonnes idées et de soutien moral quand il faut.
Gordon dit "Titou" mon petit commis de garage qui vient me voir, me chercher pour manger, transporter outils, papiers et gueilles (vous comprendrez ce que c'est) et donner son avis chaque fois que j'en ai besoin.
Et moi Alain, le cheveu qui blanchit (je m'en fous du moment qu'ils ne tombent pas), la passion des Honda bicylindres des 70's. Petit mécano, mais soigneux et patient.

Après avoir réalisé plusieurs rénovations de 2 et 350 d'abord, puis de 125 au hasard des trouvailles, nous avons eu envie mon commis et moi de faire la première moto de votre serviteur.
Ou tout au moins la même.
On s'est donc mis en quête d'une 125 cd. Il nous en fallait une rouge.
Oh, bien évidemment on cherchait sans chercher sur le bon coin et chaque fois qu'il s'en présentait une, elle était trop loin, trop chère, trop incomplète, trop abîmée.
Et puis vint un jour où il en sortit deux, à deux pas de chez nous. 
Aller les chercher à Arcachon sur le port qui plus est, ne fut pas un calvaire !
Las, elles étaient noire et bleue...
Leur propriétaire Richard les avait achetées afin d'avoir de la pièce pour la sienne (une rouge le bougre). Mais Richard était encombré dans son petit garage et, il n'avait plus besoin de ces machins. Pardon de ces machines, quoique...
Richard est un homme charmant, cultivé, communicatif, bavard juste ce qu'il faut pour vous faire passer un bon moment, bref une personne sympathique comme on aime en rencontrer.
L'affaire fut rondement menée, les motos chargées, le barda avec et nous pûmes alors discuter de nos jeunes années motardes.
Il y eut de quoi dire... nous le dîmes !

Une fois rentré à la maison voici ce qu'il y avait dans le Doblo









Nous sommes sur une moto quasi complète : la noire et une épave incomplète en boîtes : la bleue.
Les deux vendues avec leur carte grise. Une cg normale datant d'il y a trois mois et l'autre barrée depuis 1981. Un cas de figure classique dans la moto ancienne.
Cas de figure non moins classique, en sortant de chez moi, coup de chance, j'ai rencontré le propriétaire qui m'a aimablement établi un certificat de vente pour cette moto.
Les dossiers déposés en sous-préfecture le lundi matin, les deux cartes grises étaient à la maison le jeudi. Ceci grâce à l'amabilité et la compétence des filles au guichet. 
Nous sommes en Gironde, c'était pareil en Finistère...
Et dire qu'ils sont si nombreux à vouloir la disparition des employés de l'état, ce sera vachement mieux après, c'est sûr : plus de services, plus rien, plus de vie dans les villages...

Semaine suivante

C'est bien beau tout ça, mais ça encombre le garage, il y en a partout. On va trier.
Comme souvent en pareil cas, le pire côtoie le meilleur, mais là c'est pire, le pire côtoie le pire !
Vous suivez ? Il y a beaucoup de morceaux bons pour le bourrier (la décharge).

Oxydés


Vu la poche (le sac) on imagine l'âge...


Des joints coupés, rouillés, écrasés


Les pièces en alu seront rattrapées


Du vrac, encore du vrac et miracle une pochette de segments neufs !


Du plastoc irrécupérable




Des plaquettes !


Et aussi des câbles de moteur hors-bord, des mâchoires auto, une chaîne de tronçonneuse...

Heureusement il y a du bon :




Et puis du rab, des carters et des carters




Toutes ces pièces sont triées et stockées telles quelles. On nettoiera ultérieurement.
Maintenant il va falloir démonter les motos afin d'identifier les éléments manquants ou à remplacer.

Semaine suivant la semaine précédente, semaine après quoi...

On démonte tout, ce sera vite fait, il n'y a déjà pas le moteur à enlever. C'est le meilleur moyen de se faire une idée du boulot qui nous attend.
J'aime les surprises et là je fus servi au-delà de toutes les espérances...
Tout ce qui n'est pas cassé sur cette moto a été bricolé et ce qui n'est pas bricolé, c'est que c'est cassé !
Difficile d'imaginer que cette machine put servir en l'état à moins d'être suicidaire...

La visserie provient de la quincaillerie d'à côté, passe encore. Les caoutchoucs sont souvent remplacés par du ruban adhésif, les trous bouchés à l'avenant. Il y a autant de scotch couleur sur cette moto et de téflon que de joint silicone dans une maison :
le cache misère universel !

ici le filetage est bourré au ruban : naze donc...


Un klaxon de tracteur :


Du ruban en guise de caoutchouc de réservoir.


Le phare cassé à droite.


Le phare cassé à gauche.





Le contacteur et ses dominos, broche supprimée, c'était trop simple !


 Le garde boue avant irrécupérable, cassé et les pattes baladeuses, on se demande comment il tient...


 Ici ça ne tient par rien, mais curieusement rien n'est cassé !


Du fil à nu plein le coffre à batterie.


Des amortisseurs rallongés, tellement que la moto ne tient pas sur sa béquille !


L'ergot raboté, mais ça c'est normal, c'est du 70's, ça fait motard !
Je garde !


Du ruban qui fait office de soudure...


Une rondelle d'axe de roue en cuivre bien mou !


L'optique de phare posée sur le cerclage, pas une agrafe.


Des clignotants sans fils et admirez la prise de masse : un fil entortillé sur une rondelle...


Un joli compteur quand même.


Feu arrière sans réflecteur, évidemment pas de joint, mais le cabochon est entier.


Pas de caoutchouc derrière, non mais !


Du ruban pour épaissir les cannelures de cul de clignotant.


Cabochon de qualité.


le plus beau peut-être, les connexions, à voir pas à refaire !!!


L'écrou spécial de tirant de frein arrière.


Un écrou quincaillier pour l'amortisseur, résultat filetage hs...


Le blocage côté chaîne, ça ne risque pas se barrer et pourtant...


Au déblocage tout va sauter ! On a dû le fermer par surprise, alors à l'ouverture tel le diable hors de sa boîte, il jaillit !
Il s'agit en fait d'un moyeu arrière indéterminé assez gros. Le frein est identique à celui de 125 k5. Ce qui est curieux c'est ce montage où tout est rentré au chausse-pieds.
La rtm signale deux moyeux arrières possibles : un serti et celui-ci démontable avec des gros caoutchoucs.
Reste que ce montage ne tient pas. Les caoutchoucs sont neufs.




Une cocotte vide !


L'autre est pleine ouf...


Une semaine encore après...

Le démontage continue. La couronne est neuve, est-elle adaptée ?


Le té inférieur, complet bon état


Té supérieur très bon état


Bras oscillant, bon état une fixation du carter est tordue. Au pire j'en ai un 2ème.
Le gros caoutchouc côté cadre est mort.


La fourche en bon état, les tubes rouillés en partie haute, celle qui est cachée sous les caches justement


Il ne reste plus que la centrale


Elle sortira avec une bonne dose de WD40 et pas mal de persuasion au marteau !


La voilà complètement à poil !


La pôôôvre...

Nous allons démonter la seconde, du moins ce qu'il en reste. Ensuite nous ferons le point sur les pièces manquantes et... Nous attaquerons la restauration.
Mais d'abord en chasse sur internet et auprès des contacts noués sur les blogs.


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