vendredi 26 décembre 2014

Décembre la fin... De l'année !











Vendredi après Noël

Il est passé et m'a gâté comme d'habitude. Ce coup-ci pas d'outils, de la déco pour l'atelier !
Il faudra installer tout ça, mais l'atelier est froid brrrrrrrr, aucun plaisir.
De plus j'ai ramené de virée quelques pièces pour miss CD.

Un échappement gauche non percé :



Accompagné d'une paire de garnitures et d'un caoutchouc bas d'amortisseur.


Un grand merci à Philippe qui m'a dépanné avec tout ça. Ce fut également un plaisir de le rencontrer, nous ne nous connaissions que par internet.
Philippe possède une SS et deux CD en photos sur ce blog. 
Ce ne pouvait donc être que quelqu'un de très bien
et c'est le cas !..
Dans la soirée, j'ai pris le temps de peindre l'intérieur du cadre et les parties basses exposées, celles  du côté de la béquille. 
La partie externe attendra des jours meilleurs au niveau températures.

Samedi  nous fîmes la peinture et moi, une beauté sur un demi-cadre.
J'ai voulu faire des photos, mais un réglage malencontreux de l'appareil a donné un résultat naze !
Il fait si mauvais que je ne suis pas ressorti pour recommencer.
Ainsi le lecteur compréhensif n'en voudra pas au photographe rédacteur de la présente !

C'est plus beau en vrai...



Ensuite dépôt du moteur sur l'établi, pour voir.
Voir si les vis se dévissent, voir s'il est très sale, voir si ses carters sont en état, pas fendus, voir si rien n'est trafiqué. Comme il ne provient - en principe - pas de la moto noire, il ne devrait pas être bidouillé et il semble que c'est le cas.

On voit qu'il est complet. Il possède ce cache alternateur en alu qui, sur d'autres est chromé.
Il ne porte pas de fentes ni de stigmates rédhibitoires*
* des gnacs irrécupérables, c'est du beau français !

Le carter de sortie de boîte est resté en place car les vis n'ont pu être sorties.
Il faudra le vidanger, fastoche sur l'établi pour en filer partout... Si on peut l'ouvrir ! Car pour le bloquer le temps de débloquer l'écrou de vidange...
Un truc minable en perspective, va falloir prévoir des gueilles*
* des chiffons, c'est du beau girondin !


On voit qu'il est sale ! Il faudra le nettoyer avant ouverture.


La dernière vis résista longuement. Il fut nécessaire de réaliser - à la scie à métaux - une fente en lieu et place de l'étoile d'origine qui n'était plus qu'un lointain souvenir...
Ceci afin de l'attaquer au tournevis plat.



Puis un bon coup de tournevis à percussion plus tard :


Cet intérieur est ma foi d'une belle facture originelle. Rien à dire.
Lors d'un prochain épisode, nous vidangerons et nettoierons ce moteur, puis il sera descendu et rangé car l'ouverture de celui de la SS est prioritaire.


lundi 8 décembre 2014

Décembre semaine 2 et 3




Visitez le nouveau site...



Semaine 2 de décembre

Froid et pluie sont de la partie, alors même si je bosse à l'abri, c'est peu motivant...
Il nous faut poursuivre la rénovation des petites pièces. 
C'est un travail long mais indispensable et puis cela permettra de dégager le plan de travail. Je pourrai alors poser et ouvrir le moteur.
Pêle-mêle sont passés au nettoyage : les caoutchoucs de repose-pieds arrières, des leviers, des caoutchoucs d'amortisseurs, les axes de roues et les caches latéraux.
Les caoutchoucs seront séchés et talqués, les leviers brillantés...
Ressort et demi-lune de la béquille centrale ont été dérouillés à l'acide phosphorique.

Voici le feu arrière terminé


Lundi  continuons dans la bricole. Il s'agit de finir et de compléter ce qui peut l'être.
Je peux me rendre compte qu'il manque de nombreuses petites pièces.
La moto étant été remontée avec de la boulonnerie de quincaillerie, évidemment on constate beaucoup d'à peu près.

Les repose-pieds n'ont pas les rondelles d'appui sur les chappes du bras oscillant
"rondelles" carrées en fait...
J'ai peur de ne pas avoir ça en stock.


Des éléments divers :
il y a là les bagues de cache-fourche, la molette du carter latéral côté contact (pièce rare), les leviers, les diabolos d'amortisseurs mais ce ne sont pas les bons* et le ressort de pédale de frein.
*les amortisseurs montés sur cette cd provenaient d'une 125 k5, mais ils avaient été allongés de 5/6 bons centimètres par une entretoise soudée en partie haute au-dessus du ressort. La moto ne tenait même pas sur sa béquille centrale !


Les accessoires de montage des amortisseurs : sur la cd c'est un véritable puzzle. Pour chaque côté, en haut pas moins de trois rondelles, une entretoise, une bague dans le caoutchouc et l'écrou borgne.
Il me manque une entretoise et un diabolo caoutchouc d'en bas. Il va falloir trouver ça.
J'irai directement voir chez les pros.


La préparation de tout ceci donne de l'activité lorsqu'il fait froid et c'est le cas !

Mercredi  grosse journée de pluie ininterrompue, impossible d'ouvrir les portes sous peine de transformer le garage en sauna, alors on a fait juste une approche du travail à venir.
Je n'ai pas été décu...

Les freins de prime abord m'avaient paru convenables, mais c'était compter sans le génie mécanique du dernier bricoleur de cette cd ! Certes il a mis des garnitures et ressorts neufs, mais lesdites garnitures sont totalement inadaptées aux cames de ces freins.
Appui arrondi sur came cylindrique, ça ne peut que glisser !

L'arrière


A l'écartement donc, les mâchoires se font la malle et le tout saute, on imagine ça sur un freinage appuyé. De plus pour être sûr d'aller voir Mme Gamelle, le bougre avait fait ça derrière ET devant.
J'imagine bien l'achat sur internet où les pièces adaptables sont référencées pour 98 % des motos anciennes dans des listes interminables qui couvrent des modèles de 1952 à 2014...
Une fois arrivées à la maison, ya plus qu'à bidouiller !

L'avant


Si ça a freiné (et ça a freiné il y a les traces), c'est que c'était maintenu par le moyeu, mais ça aurait tenu jusqu'à quand ?
Tiens, parlons-en du moyeu de derrière :


Ici le teflon est utilisé comme cale d'épaisseur, ben voyons !
Le plus curieux c'est que les caoutchoucs amortisseurs (pas sur la photo) sont neufs, ils ressemblent aux origines, mais ça ne doit pas être les bons !

Finissons par la béquille latérale dont le ressort n'est évidemment pas le bon non plus, trop long il ne la maintient pas et elle gigote "comme une folle" en position repliée. Pour qu'il ne se barre pas,  l'anneau du bas était écrasé


Bon et bé alors, faut voir tout ça  maintenant...

Vendredi  a vu du nettoyage lourd, celui que je n'aime pas : la partie arrière et les éléments du dessous. Tout ce qui est très sale quoi.
Pas d'autre alternative que de gratter d'abord ce qui part au grattage : cambouis, boue séchée et autres accumulations. Ensuite il faut un nettoyage à l'essence, car je n'ai pas trouvé de dégraissant grand public efficace sur ce type de salissures.
Enfin un coup (appuyé) de brosse métallique dans un seau de mélange eau / produit à vaisselle / nettoyant sols (du Vigor pour moi).

Voici le résultat sur les béquilles :


A noter que la latérale est gris acier d'origine.


La couronne en place n'est pas trop sale parce qu'elle est neuve


Elle subira le même traitement que les autres


La couronne montée était celle de droite. Vous vous doutez qu'elle n'est pas adaptée. Trop large, elle permettrait de faire de l'enduro, de plus l'entraxe des trous n'est pas le bon.
Qu'à cela ne tienne, pour notre bricoleur précédent, il a suffi d'ovaliser les perçages du moyeu :


Du coup, me voilà avec un flasque sûrement inutilisable d'autant que le roulement présente un bel écrasement (à 14h 10 sur la photo). Changer le roulement sur ce flasque ?
Je possède une seconde roue avec un autre moyeu d'origine, mais différent car il y a eu 2 montages.
La faiblesse de cette seconde roue c'est son état d'oxydation important, il faudrait récupérer le moyeu et le rayonner sur la jante actuelle... gros boulot.
Tout ceci demande réflexion.

Samedi  a vu le nettoyage "crade" se terminer avec les béquilles centrales.
Les béquilles, évidemment on n'en montera qu'une mais j'ai voulu préparer les 2...
 Las au séchage la plus espiègle des deux s'est fait la malle et n'a rien trouvé de mieux que de se vautrer dans l'herbe ! Bon je n'ai pas fait de photo !..

Au préalable, il m'avait fallu une grosse heure pour nettoyer tout ça.


La peinture fut réalisée plus rapidement, les traces sont des reflets tant cette peinture brille :


Les autres pièces ont été peintes, autant profiter du voyage, le temps gris n'était ni froid, ni humide


Les latérales sont grises sur les cd en 68, sur les 350 k0 aussi du reste. J'ai procédé avec de la peinture pour jantes.


Nous avons fini à la nuit munis d'une lampe frontale* par le dégraissage des commodos. Dans l'état où ils étaient, soyez sûrs qu'ils ne risquaient pas s'oxyder !
Cela dit, je n'oblige personne à me croire pffffffffff...
* mais non j'ai la lumière à l'atelier !


Ces cocottes sont en bon état, il faudra tout de même les tester et les préparer esthétiquement. Les gaines du câblage devront être consolidées car elles courent dans le guidon.
On avance peu à peu mais les 2 établis ne sont toujours pas suffisamment dégagés pour envisager l'ouverture des moteurs (de la SS et de la CD).

Semaine trois de décembre

On a attaqué fort commis et moi, enfin commis pas trop, il pleut beaucoup et il n'aime pas la pluie le commis. Il garde donc le canapé plus souvent que l'atelier, mais on ne peut pas lui en vouloir tant il bosse d'habitude. Du reste c'est lui qui a repeint la béquille centrale :


La barre repose-pieds et la latérale, c'est encore lui. 
Les caoutchoucs de repose-pieds sont abîmés, ils sont spécifiques en diamètre de perçage, 
longueur et largeur.
La  difficulté sera d'en trouver des neufs...


Pendant ce temps, gros lâcheur, je testais et peaufinais la cellule.
Par peaufinage, j'entends l'isolation d'un fil mis à mal par un frottement, et celle des connections soudées sur le corps de la cellule.
Le test est bon, elle fonctionne, alors nous la gardons car c'est une pièce d'origine et malgré le fait que dans les milieux autorisés (mais par qui ?) ces cellules rouges d'origine Honda sont réputées pour leur mauvaise tenue dans le temps.


Son armature en caoutchouc est fichue il faudra la consolider avec des bandes de caoutchouc à trouver et adapter...


Après intervention voici une jolie poignée de gaz !


M commis étant rentré vérifier son canapé, j'ai dû continuer seul le ponçage du cadre.
Au préalable une petite réparation du bac batterie 


puis grattage (on ne gagne toujours rien) dérouillage autant que faire se peut, ponçage fin pour finir.
Une bonne surprise, peu d'oxydation car ce cadre a déjà été apprêté et peint.


Sur ce type de cadre poutre en tôle emboutie dit "cadre en T", l'accès à l'intérieur est malaisé. Il faut faire comme on peut et avoir recours si besoin a de petites mains. Il n'est pas besoin non plus d'aller poncer dans le moindre mm² du fin fond de la partie centrale !
De ce fait il restera forcément de la rouille cachée, c'est pourquoi un traitement antirouille est indispensable. J'utilise du "Rustol", c'est un excellent produit qui court bien au pinceau et s'insinue partout. Il pénètre la rouille pour la fixer, il permettra à la peinture de mieux se passer. Toutefois, il est souvent incompatible avec la peinture ordinaire en bombe.


Sur cette photo on aperçoit l'arme absolue pour attaquer l'intérieur du cadre :
le pinceau coudé spécial radiateurs !
Au temps jadis, j'utilisais la queue du commis, mais à force elle s'est raccourcie : l'usure...


Quelques jours de séchage seront nécessaires (d'autant plus que l'air est humide) avant l'application de la peinture. Ce sera après Noël...


Petite pause pour la famille, on se retrouve juste après Noël...
En attendant visitez mon nouveau site créé et conçu en totalité par Alice

http://restauration-motos.com/

Bisousssssssssss Alice !!!

mercredi 3 décembre 2014

Où la rénovation débute... Décembre semaine 1




Visitez le nouveau site...
http://restauration-motos.com/




Décembre 2014, vivement le 25, enfin pas trop vite, le temps de savourer les préparatifs. Après il faut attendre un an... Aux enfants qui me demandaient si un an c'était long, je me souviens que je leur disais que c'était le temps que le père Noël mettait pour repasser !..
L'année leur paraissait très longue.
Mais pour tous ceux qui ont dépassé les 55 ans, l'année est une unité de plus en plus courte !

Donc on a préparé des pièces, c'est la partie gratifiante d'une rénovation.

Une optique de phare sauvée, son culot détortillé

Semaine 1 de décembre


Un bon verre pas abîmé


Un cerclage en bel état


Un porte lampe tiré du stock et voilà un phare complet


Mardi et mercredi ont vu du nettoyage. Souvenez-vous, j'avais trié et jeté ce qui était irrécupérable et rangé le reste. J'en suis maintenant à ouvrir les boîtes et préparer les pièces stockées sales.

Ici il s'agit de passer l'isolant de la cosse double de droite sur celle de gauche. Il a fallu chauffer pour le sortir et surtout aller vite pour le remettre sur l'autre. Le plastique en refroidissant devient dur.


Ensuite extraction du morceau de la vis de fixation du bouton en bakélite qui était cassé dans son filetage. Bouton inexistant d'ailleurs...
Travail de patience avec un tout petit foret.


Voici le commutateur fini et complet


Il y aura le contacteur à préparer, il est peint en noir comme le reste de la moto et ses cosses ont disparu, remplacées qu'elles furent par de plaisants dominos.


Otons déjà ce noir et posons une touche de rouge sur le témoin de contact.


Voici un stock d'éléments divers sortis de caisse, notez la pédale et le repose-pieds (il n'y en a qu'un) peints en noir tiens pardi !




Nous préparons le kick tristounet dont le chrome laisse place au cuivre posé dessous.
Il sera gardé tel quel, c'est un témoin de la vie de cette moto. Je pourrais le remplacer par un kick de k5 identique, à peine plus grand et en parfait état, mais je préfère sauvegarder tout ce qui peut l'être.
Une collerette d'échappement (il n'y en a qu'une aussi) fait partie du voyage, elle est parfaite :

 




Nous passons à la pédale et sa tige accessoirisée, qui sont peintes en ?...


Grattage, polissage et belgommage


Outre les râpures d'une vie mouvementée, le chrome ici aussi laisse place au cuivre par endroits


Ces fantaisies nous auront occupés commis et moi pratiquement trois heures.
Il reste quelques articles sortis de boîte,
tous plus minables les uns que les autres...



Les clignotants, misérables témoins de direction, le seul qui possède son fil est bon pour la poubelle, les autres sont récupérables à condition de leur ré-implanter des fils, tous coupés dans la tige !!!


Du travail en perspective dans l'atelier, ça tombe bien il fait trop froid pour peindre.
Petit souci, c'est qu'il semble manquer de nombreuses bricoles. Ceci est normal sur une moto achetée démontée, c'est toujours comme ça.
Un élément de taille et d'importance :
merci à Pascal qui m'a fourni cet ensemble filtre à air


Il faudra trouver le porte filtre et une cartouche, mais la moto peut vraiment fonctionner sans cela, aucune urgence.
Notez la peinture bleue sur la pipe. la moto de Pascal est à dominante bleue, la mienne noire, mais l'une comme l'autre ont de la peinture partout.
Par contre, la sienne en avait beaucoup, mais beaucoup le pauvre !

La semaine se termine et de nombreuses petites pièces ont été préparées.
 Il y a eu des câbles, grattés un par un car mouchetés de peinture noire



Comme ce tirant de frein arrière d'ailleurs :


Porte-lampe, repose-pieds arrières, poignées et feux arrières grattés et désoxydés,
il y avait du noir partout,
il reste à les polir au "Belgom chrome".


 Le bras oscillant dont la peinture est bien durcie maintenant est emballé dans du linge. J'aime bien empaqueter dans des vêtements, pour la protection c'est très efficace, attention toutefois à stocker ensuite dans une pièce non humide, sinon catastrophe...


Nous avons 4 caches latéraux, dont 3 gauches identiques, de ces trois, seul le bleu possède son clip de fixation en bas, les autres sont réparables mais le choix est vite fait !


Les deux lauréats retenus !

 Voici le dernier lot de petites pièces à préparer :


Ce travail de préparation des petits éléments est important car il permet de sauver beaucoup de choses et ainsi, de ne pas faire grimper inutilement la facture.
Il m'arrive de rencontrer des gens qui ne gardent rien et cherchent tout en neuf ou qui font tout refaire par des pros. C'est beau une fois terminé, mais le bilan financier est parfois démoralisant. De plus dans ce cas de figure on ne récupérera jamais "ses billes" si besoin est.
Il s'agit d'un choix de départ, une restauration à neuf ne s'accommodera pas ensuite d'à peu près...

Avant de se quitter pour ce soir, voici en exclusivité pour mes lecteurs ma dernière acquisition, obtenue de haute lutte menée contre pas loin de 200 personnes intéressées*, enfin plus ou moins...
* et là pour une fois ce n'est pas une couillonnade !!!


1ère main, complète à 100%, les éléments manquants sont dans la voiture.


Le lecteur initié aura reconnu une magnifique 350 de 1968, une des toutes premières entrées en France. Cette moto est chargée d'une histoire connue (et affective du coup) qui lui confère d'autant plus d'intérêt.

Dimanche  on ne travaille pas, du coup lors d'une visite à l'atelier, j'en ai profité pour mettre un petit coup sur le filetage du support d'amortisseur gauche qui a été violenté lors de sa précédente vie.
Pour ce faire, il suffit de poser une jauge sur le filetage pour l'identifier, puis de choisir une filière que l'on mettra dans le support en photo ci-dessous.
Après on tourne et le filetage se reforme lorsqu'il n'est pas trop bouffé !


J'en entends un là-bas au fond qui dit : " c'est bien beau, encore faut-il avoir le matériel "
Je lui réponds donc : " t'as qu'à faire les vide-greniers et acheter comme ici un coffret à 5 € ! "