lundi 26 janvier 2015

Janvier 3ème quinzaine !





Lundi 26  nous entamons la 3ème quinzaine de janvier. En effet, nous avons décidé que janvier aurait 45 jours dès cette année. Ainsi nous vivrons plus longtemps...
Décision prise après en avoir discuté avec mon commis adoré ci-dessous. 
Là, le commis photographié ce matin :

The commis in the wood !*
* ça c'est pour faire bien, ça fait gland maintenant si on ne met pas de l'anglais partout

Vous noterez la tenue de combat à cause du froid et la laisse rendue nécessaire par les rencontres régulières avec des chevreuils. Petit, mais courageux (inconscient ?) le bougre connaît bien le chevreuil et le sanglier, tout aussi répandu, mais beaucoup plus discret.
Il irait bien jouer avec...

Cet aprèm, la roue arrière. Un pneu énorme, peu adapté mais en parfait état et qui restera donc en place. Plus le pneu est gros, plus l'homme est fort !


Gros nettoyage, dégraissage, brossage et autres ages...
Il reste du boulot sur cette roue pour la rendre jolie. Elle présente une oxydation importante par endroits. Demain nous tenterons d'améliorer tout cela.


Les flasques de frein sont nettoyés et passés à la laine d'acier, ainsi qu'une bobine qui passait par là :



Je vais avoir un souci de garnitures arrière, en effet celles que je destinais à ce frein sont trop grandes. Oh, de peu 1 ou 2 misérables millimètres, mais elles ne rentrent pas,
alors question efficacité...
Toutefois, je n'en procurerai pas d'autres dans l'immédiat car il subsiste trop de doutes sur le moyeu arrière et son adéquation à la roue.
Mercredi voit une journée de bruine ininterrompue, triste atelier et envie au niveau des chaussettes (!)

Remontage du frein avant



Il faudra changer le levier de came qui s'est ouvert complètement et risque casser sous la contrainte lors du freinage. Je n'en ai pas d'autre de la même longueur, du moins pas chromé.



 Finition de la bobine, gravée "cd 125" et avec son numéro de référence. Fin des années 60, on ne lésinait pas sur qualité et le côté pratique. 
Résultat : ces pièces approchent les 50 ans et sont toujours opérationnelles...



Quoique je ne sois pas sûr du tout de pouvoir conserver cette roue arrière, j'ai extrait le roulement de la partie rapportée du moyeu externe.
Il présentait un bel enfoncement dû sans aucun doute à une mise en place musclée, doublée d'un outil inadéquat.


Avec cette face ouverte, la saleté s'est immiscée et il "grattouille".


Voici son logement prêt à accueillir le remplaçant.


Pour finir, j'ai nettoyé et remonté deux clignotants avant planqués dans une boîte, qui étaient en état mais désespérément vides !



Dans mes tiroirs, j'ai trouvé des supports intérieurs pour les ampoules. Il reste à y adjoindre ampoules et cabochons, à les comparer à ceux qui étaient montés sur la cd et à choisir les meilleurs.


Vendredi nous testons le relais de démarreur. Pour ce faire, il faut : un relais de démarreur bien frais, une batterie bien chargée, une lampe témoin bien lumineuse et dotée de pinces crocodile, enfin des fils bien dénudés aux extrémités pour pouvoir les entortiller.
Ensuite, vous faites comme indiqué sur le schéma :


Si l'ampoule ne s'allume pas, c'est que votre relais est fichu. Pensez au voltage batterie/relais...
Dans notre cas ce relais est bon, l"ampoule s'est allumée !


Voici le relais, ses câbles et une centrale clignotante



Après cela, j'ai poli les petits caches du haut moteur. J'en ai deux jeux d'avance en sus de celui monté sur le moteur !
Il me suffira donc de choisir les plus beaux.



En parlant de pièces d'avance, je vous présente les chaînes :


Il n'y en a que quatre (!) et qui semblent, quoique sales, toutes en état.
Demain je me colle à leur nettoyage : une plaie le nettoyage de chaîne !
Là où ya de la chaîne, ya pas de plaisir...

Finissons sur une note souriante, le commis qui ce matin avait mis son gilet jaune pensant que nous partions en bécane :



Samedi, tant mieux, c'est la fin de ce mois de janvier qui restera tristement célèbre.
Alain et moi nous avons bien travaillé, nous sommes contents !
Il s'agissait d'abord de réaliser une bague pour la poser dans le cuvelage de phare, là où passe la tige de clignotant. Elle manquait sur celui que j'ai acheté, elles manquent souvent d'ailleurs ces bagues. Elles se sortent au démontage en venant avec le clignotant. Les gens ne les remettent pas par flemme se disant en eux-mêmes "on en trouvera bien une", sauf que ça ne se trouve pas, vous voulez en trouver où des bagues comme cela ? A part dans mon fourbi...

Le trou sans sa bague :


Une bague sortie de mon barda, il faut la repercer à 10 mm :


Hardi les gars on perce avec une perceuse d'établi, sans ça, bonjour le blocage de la bague !



Elle est percée à 10, nous la présentons à son futur mari le cuvelage, il la trouve trop longue. Je ne dis rien mais il a raison le bougre :


Alors nous la coupons, la scie et moi. Gaffe de ne pas l'écraser dans l'étau, mais elle doit tenir quand même sinon, elle risque se baisser et la coupe ne sera pas droite :


La voilà raccourcie, nous la présentons de nouveau à son futur mari qui la trouve à son goût :


Nous lui passons la bague au doigt. Il est content
moi aussi !


Je décide ensuite de remonter la partie électrique sur le cadre. D'une part, tous les éléments sont prêts, d'autre part, cela me permettra d'y voir plus clair dans les pièces restantes.
Le faisceau est emmanché dans le cadre en le glissant par le côté gauche de la poutre. 


Curieusement, l'ouverture est bien plus petite que du côté droit, mais c'est plus pratique car le faisceau est coudé vers la gauche sur son extrémité et donc il sort plus facilement par l'orifice de gauche, c'est important le perçage du cuvelage étant prévu de ce côté. 


Les fils de clignotants/feu arrière sont plus ennuyeux à passer le tunnel étant étroit dans la partie postérieure du cadre.


Une fois tout glissé, on positionne délicatement et surtout intelligemment (autant que faire se peut...) tout ce qui dépasse et tout ce qui est caché.
Il y a des petits pontets bloque-câbles dans le cadre, on en profite...
De toutes les façons, c'est comme dans une maison neuve, les prises ne sont jamais là où il faut et pourtant on y réfléchit beaucoup ! Là c'est pareil, il y aura toujours un paquet de fils plus ou moins gros qui gênera un autre élément...

Bref voici les fils à leur place :


Nous pouvons maintenant monter la bobine, la cellule redresseuse (testée avant), le relais de démarreur, le contacteur et la centrale des clignotants que je ne mets pas en place car je ne sais pas où elle va !
La cellule à la porte d'entrée, elle va disparaître dans le cadre, sa cage de caoutchouc est fichue, je l'ai doublée avec de la chambre à air, ça ne tiendra pas longtemps :


Le voici gréé, pile


et face




jeudi 15 janvier 2015

Janvier 2ème quinzaine







Aujourd'hui on est le 15, c'est le jour de Moto-Légende, j'aime bien Moto-Légende, je n'en loupe aucun, d'ailleurs je ne l'ai pas acheté, j'ai oublié...
Néanmoins, le boulot a bien avancé :

Préparation du bloc arrière, support du feu et de plaque.

Grattage et ponçage


Réparation de deux fentes latérales au mastic polyester armé



Cette oxydation si présente n'est pourtant pas visible à l'oeil. Le flash ne la loupe pas...
Il faudra fignoler avant peinture.
Puis vint le tour du faisceau. Il a fallu allonger les fils et reconstituer le branchement batterie avec porte-fusible et cosses rondes.
Pour ce faire Erwann mon petit robot cadeau d'Alice, m'est d'un grand secours :


Ensuite même chose pour le contacteur dont les fils étaient coupés bien ras.
On rallonge :


On isole : ruban adhésif + gaine thermorétractable.


Enfin on entortille de ruban noir, on broche et voilà un beau branchement !


Je ne suis pas mécontent de moi, car incapable de réaliser une soudure fine, j'y arrive de mieux en mieux. Ce n'est pas parfait loin s'en faut, mais solide ça oui !!!
Il ne restera plus qu'à vérifier minutieusement tout le faisceau, nettoyer les extrémités et passer les cosses à "la loupe" avant de glisser ce faisceau dans le cadre.
Cette opération est la toute première du remontage.

Vendredi  temps pourri...
Désagréable de bosser à l'atelier frais et humide, impossible d'ouvrir sur l'extérieur, alors j'ai fini le faisceau. Tout vérifié, nettoyé, cosses décapées : prêt à remonter !


Et ensuite je me suis amusé sur le ressort du contacteur de stop arrière. Fidèle au principe de ne rien jeter et de remonter tout ce qui est encore opérationnel, il me fallait récupérer ce ressort !
Bien tortillé l'artiste :

 

Un étau, un tournevis pour donner la forme, une pince costaude et de la patience...
Je vous l'accorde ce n'est pas l'action de siècle, quoique... mais il est bien revenu à lui.


Samedi, nous avons commis et moi, préparé un cageot de clignotants achetés au marché* sur la place de l'église... Il y en a pour deux motos et demi !


* c'est pas vrai dit le commis...


Dimanche c'est un jour non travaillé, mais comme mon patron m'impose d'infernales cadences, j'ai dû m'y coller. C'est la selle qui s'est retrouvée sur la sellette (!)

La voici côté face avec une jolie patine qui ira bien sur cette moto.
La sangle est à préparer, seul manque un morceau de baguette à l'avant droit.
La housse présente quelques amorces de coupures arrêtées avec je ne sais quoi, vernis ou colle "glue". On fera avec.



Côté pile,
le dessous a été nettoyé/poncé légèrement. La peinture est en état, peu ou pas d'oxydation.
J'ai rechargé en mousse compacte, il y avait des manques partout. Avec l'âge la mousse se délite par les trous d'aération.


Il reste à réparer cette cassure. Pas de soudure qui nécessite un démontage complet auquel ne survivrait pas la mousse ni la housse, mais une réparation au mastic polyester chargé de fibre de verre. Cela tient très bien sur les bateaux soumis à de grosses contraintes...


Lundi  reprise de la selle avec séchage dans la maison, le garage étant trop froid.


Le triste état de la sangle. Après lavage, il s'avère même que son revêtement est décollé.


Il faudra recoller le skaï et traiter les parties métalliques antirouille.

Maître commis préfère ranger les chaussons plutôt que de venir à l'atelier, Môssieur joue à la fée du logis pendant que le Alain se pèle...


Mardi le skaï de la sangle est recollé, la selle est prête à peindre en espérant que la réparation tiendra (si Gilles ne m'a pas jeté un sort !!!)
Enfin prête, il faut quand même masquer tout ce qui ne doit pas prendre de peinture
mais inutile de le faire trop tôt le papier cache se décollerait.


Ensuite ponçage des garde-boue, l'avant est très bien, l'arrière accuse davantage son âge.
Mais j'ai vu pire. Eux aussi sont en attente de peinture :



Vendredi enfin le (bref) soleil, les pièces et les bombes sont au chaud, on sort la selle, on cache, masque et protège et pschittttt..........
Demain on démoule !


Il n'y a qu'une baguette avant, en plus elle n'a plus qu'un picot de fixation, il va falloir bricoler un truc et puis, surtout, trouver une autre baguette.


Dimanche, la selle est terminée. Baguette en place - avec la méthode "Gilles" - c'est à dire un boulon très fin en guise de picot, l'avantage c'est que l'écrou derrière bloque bien, mieux que les petites rosaces. Les traces sur la photo sont dues au flash.



Là encore, elle a moins de traces visibles en vrai !


La roue avant est passée sur la table d'opération !
Nettoyage/dégraissage à l'essence.
Brossage à la brosse métal, ponçage à la laine d'acier et papier abrasif, lavage appuyé :


Le moins accessible reste le centre du moyeu, entre les rayons, les brosses passent mal et la crasse est accrochée, tenace !


Une fois propre, il faut maintenant passer à l'action polissage chrome, alu et acier des rayons.

Ici nous avons la méthode "Pascal"  http://pascalcanut.wix.com/mesmotosanciennes
Papier abrasif auto avec du WD 40 :


Il ne reste plus qu'à passer au Belgom.


Les rayons sont passés à la brosse métal sur perceuse, puis à la laine d'acier un par un (c'est ch....) et enfin au "zebracier". Ils sont ensuite polis au chiffon et au feutre sur perceuse.
Ce n'est pas compliqué, mais, rien que pour les rayons, il a fallu un peu plus de deux heures soutenues.
Le résultat est agréable, c'est déjà ça !



Le centre intérieur du moyeu une fois nettoyé reste terne, il reçoit donc du zebracier*
On pourra ainsi plus facilement le polir avec un pinceau une fois bien sec.
* le zebracier est un très ancien produit utilisé autrefois sur les cuisinières. Il rénove l'acier...