mercredi 4 février 2015

Février, début du remontage






Pour les anciens des 70's :
un nouvel article sur le site concernant un moto-club pirate vers 1972, avec des documents d'époque qui nous montrent bien qu'on était dans une autre époque...



Monsieur février, nous voilà. Nous revenons de Bretagne, Alice y est restée et malgré le commis, la maison semble bien vide. Nous sommes en Gironde et les enfants en Bretagne...
L'air toujours aussi glacial incite toujours aussi peu à investir l'atelier. Cet été faudra voir à isoler davantage et surtout prévoir un moyen de chauffage économique... Si ça existe !

Notre cd vient de recevoir une merveilleuse centrale clignotante. Il y en avait bien une dans les cartons, mais elle ne correspondait à rien, tant par sa fixation absente que par son branchement aux fils coupés et de couleurs fantaisistes.
Une fois de plus, j'ai dû piocher dans mon stock, 
à ce train là dans six mois je vais me retrouver en calcif !


J'ai continué par une opération détestable : le nettoyage de chaîne. Il y en avait quatre à décalaminer.
Une ne sera pas conservée, car oxydée, très prise par le sable et de qualité douteuse.

Une est en bon état


L'autre en très bon état, c'est même une série or !


Quant à la troisième, elle est neuve. Jamais montée !
Evidemment celle-ci n'a pas demandé un gros nettoyage.


Pour dégraisser, voici un système qui donne de bons résultats.
Prenez un bidon en plastique (lave glace par ex), percez le bouchon. 
Accrochez la chaîne par une extrémité à l'aide d'un morceau de fil/câble/ficelle/collier en or ou tout autre machin long. Ce machin long passera à travers le trou du bouchon, ceci afin de pouvoir récupérer la chaîne plus facilement.
Recouvrez la chaîne d'un produit dégraissant (moi je mets de l'essence, c'est le plus efficace et ces chaînes n'ont pas de joints toriques).
Fermez le bidon et secouez comme un âne...
Continuez à secouer comme un bourricot....
Puis comme une mule.
Quand vous en avez marre, arrêtez de secouer.
Vous pouvez sortir la chaîne, la pinceauter* (avec un pinceau), la brosser (avec une brosse à dents que vous ne pourrez pas récupérer, ne vous faites pas d'illusions).
Pour finir, trempage dans l'huile.
Enfin égouttage !

Le bidon customisé :


Les chaînes égouttatoires* :
* ces mots n'existent pas mais ils me plaisent bien...


Vendredi matin, dehors c'est tout blanc. Sans être exceptionnel, cela est peu courant chez nous. 
Un rapide coup d'oeil sur le thermomètre de l'atelier qui affiche 3°, me conforte dans l'idée de rester dans la maison.
Cet aprèm donc je fais une commande de pièces pour mes 125 chez cms par le biais de Jean-Louis à Plomodiern (29) :
http://www.ams-moto-pieces.com/

Allez voir son site, il vend entre autres des broches de connexion, des cosses rondes pour nos Honda.

Comme il n'y a pas que la moto dans la vie et,
en attendant des jours meilleurs, nous sommes allés balader le commis qui trouve le temps long à l'intérieur.

Voici sur la piste cyclable, mon chef d'atelier et son commis :


Le commis évidemment :
C'te trogne !..


et les roues arrières du commis !


Lundi  nous venons de renouer avec des températures humaines, atelier ouvert au soleil, on y voit et il fait 10° : roule ma poule !

Montage du té de fourche : lui là, dessous.


On met de la graisse dans les roulements. D'abord parce que les roulements travaillent dans la graisse et ensuite ça tient les billes pour le remontage. 18 billes en bas et autant en haut.



Il est en place, on le cale grâce à un bois afin qu'il ne descende pas,
attention, il n'est pas bloqué en haut.


 Il reste à remonter le roulement du haut et la "vis" qui fait cage et serrage.


Cette cuvette/vis est serrée à la main pour l'instant. C'est elle qui détermine la douceur de la direction.
La partie fourche, c'est fini pour aujourd'hui . Les tubes ne peuvent être remontés qu'accompagnés de leur caches emboîtés, lesdits caches attendant la peinture. Curieusement, cette peinture ne s'est pas faite toute seule durant la période de froid...


Passons à la béquille centrale. L'axe, la demi-lune et le ressort. Tous ces éléments se positionnent facilement car ils sont "libres", mais plus pour longtemps...
L'axe possède une butée à positionner convenablement, c'est assez évident pour une fois.


Ici le ressort. Ne forçant pas, nul besoin de tirer tel le forcené !


Ô joie, ça y est !


En exclusivité pour mes lecteurs, cette image volée du bras oscillant, pointant le nez hors de son tee-shirt. Le bougre est malicieux il sait se faire comprendre...


Il veut sa place. S'il n'y a que ça pour le rendre heureux, allons-y
graissage puis mise en place de l'axe qui se fera prier pour sortir de l'autre côté.
Il faudrait avoir trois mains, voire quatre...


Ne pas oublier d'emboîter le caoutchouc qui protégera le bras oscillant du frottement de la chaîne.


Les bouchons latéraux et hop !


Ce bras en place ne tient pas, il pendouille lamentablement. Nous avons le choix : soit l'amarrer avec une ficelle, soit monter les amortisseurs.
N'écoutant que notre courage, commis et moi (le commis ne veut plus rentrer avec ce temps) nous décidons de monter les amortisseurs mais un par un, car rappelons le, nous n'avons que 2 (deux) mains. Le côté droit de la moto se trouvant fort à propos face à nous, nous mettrons donc l'amortisseur de ce côté. Bref...

Il faut d'abord enquiller l'entretoise en acier dans le caoutchouc. Fastoche dites-vous ?
T'as qu'à croire ! Le caoutchouc saute dix fois, dix fois sur le métier nous remettons l'ouvrage, avant d'avoir ce trait (de génie ?) :
Préemboîter avant de serrer. Bé oui je sais, souvent je suis un poil lent à la détente...


La suite n'est plus qu'une succession de rondelles et entretoises diverses.
La parts-list est très utile pour cette opération.
Je me souviens pour l'occasion qu'il me manquait une fine entretoise qui vient derrière la tête d'amortisseur. Elle n'est pas disponible en magasin, il faudra donc en fabriquer une, mais en attendant, je ne puis remonter le second coussinet arrière.


Oserai-je dire que cela commence à ressembler à une moto ?..

Nous sommes mardi, c'est l'été en moins chaud. Ce jour nous établîmes un programme peinture.
Bien nous en prit car ce fut un merveilleux après-midi.

Du noir en premier





En contre jour, cela ne rend pas trop mais il y avait trop de soleil (!).
Je n'ai pas verni ces éléments, à la réflexion, ils y auront droit demain.

Du gris métal ensuite

Le support de feu arrière


Puis le cuvelage de phare, ces deux éléments ont reçu du vernis. Impossible de savoir de façon sûre si le cuvelage sur les modèles noirs était noir ou gris. Il n'y a que très peu de cd noires, les photos sur le net sont bien rares et toutes différentes. Le peindre en gris m'a paru plus agréable à l'oeil. Il y a suffisamment de noir sur cette moto.


Concernant les garde-boue ce fut apprêt avant*. La peinture et le vernis seront pour demain.
* celle-là je la fais à chaque fois


Celui de devant présente des griffures sur le museau. Il aurait mérité un revêtement de finition, mais je ne suis pas sûr de m'en sortir et de ne pas faire pire en déposant des sur-épaisseurs.
Faut voir, la nuit porte conseil.

Il est demain, c'est à dire mercredi. Toujours l'été, alors ne boudons pas notre plaisir, au programme peinture et balade.
Auparavant, nous usinâmes (ne nous refusons rien) une bague qui servira d'entretoise lors du montage du second amortisseur.
Peinte en gris métal, en plus...


Le remontage suit dans la foulée. Une deuxième poignée de béquillage est fixée. J'ai remarqué que la plupart des cd possédait deux poignées. Les miennes aussi.


Fixation du carter de chaîne. Uniquement la partie haute, je n'ai pas l'autre. Cela dit ce ne sera pas choquant, peut-être même plus esthétique que ce carter étanche lourd à la vue.
Merci à Philippe qui m'a donné ce carter !


Après réflexion nocturne, je décidai de mastiquer à minima le garde-boue avant.
A minima car il est marqué un peu partout. Ces garde-boue sont en plastique. Le vécu de celui-ci est bien visible et je ne suis pas carrossier !


Un autre petit coup d'apprêt avant (celle-là je...) et du gris métal.



Tant que nous y étions, nous peignîmes l'arrière


Le résultat n'étant pas décevant. Nous les avons laissé sécher deux bonnes heures.


Ce faisant, nous partîmes en balade. Nous avons de belles forêts en Gironde et pas que des pins contrairement à ce que d'aucuns pensent :


Au retour, ce fut vernissage au sens propre :





L'honneur est sauf : ça brille !

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