dimanche 1 mars 2015

Mars J-1





Cet article ne sera publié que demain afin de n'être pas archivé avant même d'avoir été écrit.
Dans quelques heures nous serons en mars, alors on va pas chipoter, on fait comme si :
Samedi veille du 1er mars :
On ouvre le moteur. Il faudra bien juger de l'état de la culasse et tant que nous y serômes* des pistons et de leur entourage.
* c'est un nouveau temps mis au point par votre serviteur, le patur-simple ! Il sonne bien je trouve...

Commençons par enlever le haut, du moins ce qui le cache. C'est sale dedans, l'huile de vidange était noire comme une huile de diesel.

Le cache pignon d'abord:



Le couvre culasse tout en haut est déposé :


Puis accrochons la chaîne afin de lui éviter la déconvenue de se barrer au fond... Cela nous évitera accessoirement une ouverture des carters du bas pour la récupérer !


On dégrafe l'attache rapide minuscule, peu pratique, puis on enlève la culasse. Il faut la décoller avec un maillet bois, PAS de levier qui marquerait les plans de joint ou casserait des ailettes.
Le mieux est de prendre le moteur dans ses bras en le serrant contre soi (sans rire) on force ainsi suffisamment sans qu'il ne bascule.
Hormis le puits de bougie foiré qui devra être "refait", l'ensemble semble en état.


Nous allons maintenant sortir le bloc cylindre pour vérifier les pistons qui ont un jeu latéral important au "secouage manuel" !


Deux petits écrous de 6 tiennent le bloc. Fastoche, on tapote au maillet et roule ma poule.
Il faut toutefois être délicat, inutile de casser les segments, on ne sait jamais ils sont peut-être neufs...
Les cylindres ne présentent aucune trace de serrage (normal vu le jeu qu'il y avait...)


Le moteur dépouillé de sa partie haute. Il faudra mesurer tout cela.


Vérifions l'épurateur centrifuge qui n'a pas souvent été ouvert. Impossible de dévisser ne serait-ce qu'une vis sur les quatre.


Je le remplacerai par un épurateur de k5 identique à 98%.
Tiens ce dimanche, j'ai utilisé mon nouveau lève-moto pour démonter fourche et roues.
Prévu pour des tout-terrains il est un poil haut pour se glisser sous la moto.
De plus il faut un cadre berceau, sur la cd, ça ne marcherait pas !
Bonne semaine à tous.


Lundi, les petites pièces sont arrivées de chez CMS via Jean-Louis, il y a même un petit motard heureux !


Grâce aux carrelles (rondelles carrées) de repose-pieds, ceux-ci ont pu retrouver leurs supports.


La cocotte et son filet rapporté pour le rétroviseur est revenue sur le guidon. Voici une photo du montage de la poignée de gaz avec son système peu classique :


Le guidon en place habille bien la moto :


Le merveilleux tableau de bord (!). Plus le guidon est grand, plus l'homme est fort...


Un repose-pied monté ainsi que le bouchon du carter de chaîne.


Le réservoir a été mis à tremper avec le dégraissant. Matez la mixture à l'intérieur.
Je vais le laisser toute la nuit.


Mardi, il pleut toujours sans discontinuer ou presque depuis vendredi soir, 
le commis a choisi la facilité


Evidemment ce n'est pas le cas du patron, il faut bien bosser pour payer la préretraite du commis !
Alors au boulot.
Montage du kit "Keyster" pour le carbu. On fait des gorges chaudes de ces kits, mais s'ils sont bien, ils ne sont pas irréprochables pour autant. 
J'en ai eu deux identiques, pour la ss et la cd, même référence. Le premier avait le gicleur principal trop petit, le deuxième l'a trop gros, où est passé le juste milieu ? Il manque des éléments, il y a des éléments peu utiles à changer (rondelles acier et vis de réglage  par ex) alors que la buse principale n'y est pas. Cela dit c'est plus intéressant financièrement que les morceaux achetés à l'unité.
Bien donc, mais perfectible...

Voici le barda :


L'aiguille et son clip de réglage emm... à poser :


Avant de refermer, penser à bloquer le basculeur qui appuie sur la membrane ceci, afin de ne pas faire bouger ladite membrane lors de la fermeture.


Les éléments neufs, puis réglage du niveau de cuve (il était à 26 mm au lieu de 21) 
et on ferme.


Ensuite démontage en règle du robinet qui fuyait tant et plus, la rondelle ressort n'était pas à sa place.
Toutefois, il semble ne pas être parfaitement étanche en position OFF, à voir...


On continue par le montage du roulement de roue arrière. 
Dès sa réception hier, il était allé directement dans le congélateur car le froid fait rétrécir*. 
Cet aprèm, j'ai chauffé le moyeu avec un décapeur car la chaleur dilate**, puis le roulement sortant du congélo a été positionné bien horizontalement au-dessus de son logement.
Une cale en bois, un coup de marteau et hop, trois lois de la physique s'appliquant, 
le voilà en place :
* phénomène bien connu du motard mâle qui veut faire pipi après 50 bornes par - 8° !
** phénomène bien connu du motard mâle qui...


Pour finir accouplons la couronne arrière à ce moyeu sans oublier de freiner les écrous des 
demi-lunes. Bientôt la surprise car je ne suis pas sûr du tout que cette roue arrière (et ce moyeu) soient les bons sur cette moto. Il y a eu deux montages, alors je me méfie !


Toutes ces opérations ont été réalisées en parallèle avec le dérouillage du réservoir, 
préalablement dégraissé hier. Demain : résine.
On est demain, alors résine. Les amis ça c'est pénible, inintéressant et fastidieux au possible, il faut deux bonnes heures pour tourner le réservoir dans tous les sens, jusqu'à ce que la résine ne coule plus trop. J'ai commencé vers 10h 30 et ce soir à 18h ce n'est toujours pas complètement pris. C'est fait n'en parlons plus, attendons plutôt que ça durcisse.

Au courrier ce matin une couronne de compteur envoyée par Philippe :


Couronne de compteur = roue remontée. Il aura fallu une troisième rondelle pour que la couronne ne touche pas le pignon sans fin enchâssé dans le moyeu.


Les câbles de frein et de compteur. Ce dernier aura été récalcitrant, j'ai même dû retirer le compteur, mais il est en place.


Ensuite, j'ai voulu poser la roue arrière à sa place, derrière quoi...
Impossible d'y arriver seul. Elle est particulière avec un montage à moyeu rapporté. Toutefois, il faudrait avoir douze mains, tant il y a de trucs à positionner simultanément. 
Un beau raté de chez Honda sur ce coup !
De plus cette roue n'est référencée que sur la RTM et non sur la parts-list d'origine.
J'attendrai demain, mon frère Bernard doit venir...

Jeudi la roue arrière est en place. Nous n'étions pas trop de deux, c'est très peu pratique. Bernard n'avait aucun souvenir d'un tel montage. Il nous a fallu ajouter une rondelle entretoise car il subsistait un jeu de 3 à 4 mm entre les bras du bras (!) A postériori je pense qu'avec un frein arrière de k5 plus "joufflu", nous aurions pu éviter cette rondelle.


Le tendeur de chaîne est aussi une adaptation peu heureuse. Je n'en ai pas d'autre, en effet, celui-ci a un perçage beaucoup plus gros que celui de droite : toujours ce montage spécial...


Vue du côté droit plus académique. Je pourrai maintenant remonter le système de freinage arrière.


Puis Bernard a vérifié le jeu aux pistons, les côtes sont bonnes, il suffira de poser des segments neufs et de nettoyer leur calotte. Il me faudra également démonter les éléments de la culasse : culbuteurs, arbre à cames et soupapes, afin de nettoyer leur portée et de les roder le cas échéant.
Il me faut aussi trouver un poseur de filet rapporté pour le puits de bougie.
Une petite photo montrant le puits de chaîne de distribution dont les côtés ont été entamés par une chaîne détendue... L'état de la chaîne en place laisse penser que ce n'était pas elle !


Ce n'est pas dommageable pour le fonctionnement, il suffira de soigner la portée sur le joint.
Vendredi on a continué à ouvrir le moteur côté tendeur de chaîne de distribution afin de le vérifier.

Le plateau d'allumage pour commencer. Fastoche 2 vis :


Puis les pistons sont ôtés pour les vérifier et les mesurer plus facilement. Il s'avère qu'ils sont en côte origine et en bon état. Les segments je n'en sais rien et je ne sais pas les évaluer...


Vient enfin l'ouverture du carter, mais d'abord il fallut venir à bout des 5 vis. Trois vinrent à grands coups de tournevis à choc, si bien que le carter est fendu très légèrement à côté d'une vis.
Les deux autres furent attaquées à la perceuse avec un extracteur de vis puis au pointeau.
Regardez l'état...
J'ai bien peur que ce soit la règle pour chaque vis.



L'alternateur possède un aspect peu engageant, je crains pour son démontage :


Samedi 7 mars en été !
Nous continuons le démontage. Le stator est venu facilement :


Le système d'avance aussi :


Le rotor encore plus... Notez l'arme absolue de démontage d'un rotor, j'ai nommé l'axe de roue arrière. Vous bloquez le rotor avec un gros tournevis, vous vissez l'axe à bloc et arrivé au bout, il fait office d'arrache. Au pire un coup de marteau bien sec lui fera comprendre qui est le chef !



Dessous il y a encore ce carter non répertorié sur le manuel d'atelier !


Quatre vis bloquées mais pas trop, enfin ya eu pire :


A voir l'état de saleté de cet intérieur, les vidanges ont dû être espacées


Ce qu'il y a derrière ce carter : la chaîne de distribution, ses galets en bakélite qui semblent hs


et le tendeur qui sera l'objet de toute notre sollicitude


Vu la température extérieure (24 oui vous avez bien lu !) il eut été dommage de ne pas peindre.
Le réservoir a eu sa couche d'apprêt avant, oui je sais...




On ne voit plus de pocs, alors
croyez-moi si vous voulez, je suis content du résultat !












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